top of page
IMG_6028_edited.jpg

L'ESCADRON DE TRANSFORMATION RAFALE
3/4 AQUITAINE

Homologation n° A1489
Définition héraldique : Ecu tiercé en pairle versée, au 1 d’azur à une chouette éployée de sable et d’argent, sommant une onde de premier émail et brochant à dextre un croissant de gueules issant de l’onde qui est de la 4B3, au 2 du troisième émail à un bison contourné, cerclé et senestré d’un croissant de lune, terrassé d’un tertre et sommé de trois étoiles, le tout d’argent qui est de la 2e escadrille du GB 1/25, au trois du second émail à un diable ailé de gueules chevauchant un balai d’or qui est de la SPA 160

Les traditions de l’AQUITAINE prennent leur origine dans la formation du Groupe de bombardement I/25, en 1936, par transfert d’une escadrille de l’Aéronautique navale (4B3), héritière des traditions de l'escadrille B101 ayant participé à la guerre 1914-1918, et par la création d'une 2ème escadrille sans traditions.

La B101, basée à Dunkerque depuis avril 1917, était équipée d'hydravions "FBA" et spécialisée dans la recherche de sous-marins au large des côtes de la Manche et de la Mer du Nord. Elle fut citée à deux reprises à l'ordre de l'Armée avec port de la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918.

Devenue après la guerre l'escadrille 1/Bl, elle est basée à Cherbourg jusqu'en 1927 et équipée d'hydravions Farman F168 "Goliath". Elle est ensuite envoyée à Karouba (Bizerte) où elle prend en 1933 le nom de 4/B3, qu'elle conserve jusqu'en janvier 1936, date à laquelle elle est versée au Ministère de l'Air pour devenir l'un des deux groupes de la 25ème Escadre de bombardement, tout en conservant son insigne.

A la suite de la disparition en mer d'un F168, les appareils de ce type sont interdits de vol et le GB 1/25 se transforme sur Bloch 200. Pour l'essentiel, l'entraînement sur ces nouvelles machines, la surveillance maritime et la formation des jeunes équipages arrivés en renfort en 1939 constituaient le principal travail aérien de l'Escadre jusqu'à la déclaration de la guerre en septembre 1939.

La tâche de la 25ème Escadre durant la Campagne de France, du 02 septembre 1939 au 25 juin 1940 est ingrate et effacée. Son matériel ancien peu adapté, son théâtre d'opérations éloigné des lignes de combat ne lui permettent pas de concrétiser ses espoirs d'intervention.
Le GB I/25 est maintenu en activité après l’armistice de 1940 et participe à la campagne de Syrie contre les forces britanniques. En novembre 1942, le GB I/25 assiste au débarquement allié sur les côtes d'Afrique du Nord (opération Torch) mais n'intervient pas en raison de l'occupation de la zone libre par les forces allemandes. Début 1943, l'escadron est intégré à la RAF en tant que « groupe lourd ». Il abandonne ses bimoteurs LéO 45 et rejoint l'Angleterre où il est équipé de bombardiers lourds Handley Page "Halifax". Il y opère en tant que "347 Squadron" et reçoit son nom de tradition TUNISIE. Il accomplit sa première mission en juin 1944. C'est le début de neuf mois continus d'opérations de bombardement, généralement nocturnes, au-dessus du territoire allemand. Les "Halifax" menaient des missions de destruction dans le bassin industriel de la Rhur et les sites de lancement de fusées V1. En 1945, le soutien aux troupes devient plus important, notamment dans l'axe final de progression vers Berlin. La dernière mission de guerre du TUNISIE est réalisée à la fin du mois d'avril. Au total, sur cette courte durée d'engagement, le "347 Squadron" a eu 68 membres d'équipage tués, 11 disparus et vingt bombardiers abattus, sans oublier les prisonniers.
Pour ses actions dans ce conflit, le TUNISIE est cité trois fois à l'ordre de l'armée et reçoit le droit au port de la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre.

Après guerre, il est transformé en Groupe de Transport I/25 TUNISIE (1949-1952) en raison des capacités d'emport du "Halifax", puis redevient Groupe de bombardement I/25 TUNISIE en 1952 afin de participer aux opérations en Indochine. Il abandonne alors ses vieux "Halifax" et se rééquipe avec des bombardiers légers B26 "Invader". Pendant cette campagne, le groupe a effectué 14 200 heures de vol en quelques 7 179 missions de guerre. Le GB I/25 fait l'objet de quatre citations à l'ordre de l'Armée aérienne au titre de la campagne d'Indochine. Ces citations comportent l'attribution de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations Extérieures avec palmes. A l'issu du conflit, le GB I/25 est dissous en 1956 et le drapeau de l'escadre remis au SHAA.

Avec l'arrivée des SO 4050 "Vautour", l'armée de l'air réactive ses unités de bombardement. C'est ainsi que la 92ème Brigade de bombardement est créée le 12 décembre 1958 sur la base aérienne de COGNAC. A sa suite est fondé l'Escadron de Bombardement II/92. Une lettre en date du 26 mai 1959 signée du Gal LECLERE, commandant l'Aviation de Bombardement autorise l'Escadron II/92 à reprendre la garde des traditions, insignes et fanions, du GB I/25 TUNISIE, et à porter l'appellation "Escadron de bombardement II/92 AQUITAINE" (le nom de tradition TUNISIE ne pouvant plus être repris, eu égard à la réglementation et au fait que la Tunisie est devenue un état indépendant).

L'EB II/92 est dissous le 1er septembre 1974. Néanmoins la 92ème Escadre est maintenue en activité, rassemblant les derniers "Vautour II B" auxquels viennent s’ajouter les "Vautour II N" que la 30ème Escadre de chasse, transformée sur Mirage F1, lui a reversés. A la dissolution de l'Escadron en 1978, les traditions de l'AQUITAINE sont reprises par le CIFAS 328 (équipé de Mirage IV A) puis par le CITac 339 AQUITAINE de 2001 à 2006.

L'escadron AQUITAINE est reformé le 6 octobre 2010 sur la base aérienne 113 de Saint-Dizier en tant qu'unité de transformation sur le chasseur Rafale, tant au profit des pilotes de l'armée de l'air que de la marine nationale. Les fanions des escadrilles traditionnelles du GB I/25 sont remis au premier commandant de l'ETR. Le 2/92 st rattaché à la 4e Escadre durant l'été 2015 avant de prendre comme nouvelle désignation ETR 3/4 AQUITAINE. Depuis cette date, près de deux cents pilotes ont été formés au maniement du fleuron de l'armée de l'air.

 

Note : pour un historique plus complet du I/25 et du CIFAS, nous vous conseillons la lecture du dossier de recherche réalisé par le Ltt REDON, asisté des Adc ROUSVAL et Adc RUFFIER.

bottom of page